Article par Valérie Mauny
Alors, non, je ne fais pas d’erreur…ni erreur sur la syntaxe, ni erreur sur la personne.
Car j’aimerais vous parler ici du « flou à Milton ». Pas celui du photographe honteusement célèbre, David Hamilton, mais bel et bien celui de Milton Erickson.
Milton Erickson est un psychiatre américain, qui dans les années 50 va révolutionner l’hypnose clinique et dont les travaux sur l’hypnose thérapeutique ont fait école. Reconnu comme l’un des pères des thérapies brèves, il donnera naissance à l’hypnose Ericksonienne.
Lors de l’une de ses séances, il sera amené à soigner un patient qui ne communique que par une suite de mots et de syllabes sans aucune signification. Pour rentrer dans le monde de son patient atteint de troubles psychiatriques, Milton devra utiliser un langage que l’on appelle ‘non spécifique’, dont les mots mis bout à bout n’ont pas de réelle signification. Il parlera alors en « salade verbale » pour plonger le patient dans un état de transe…
CELA NE VOUS RAPPELLE RIEN? VRAIMENT RIEN?
Et si…d’interminables réunions ! Une suite de mots et de déclarations vagues et imprécises, dont le vide vous laisse dans une ambiguïté abyssale !
Vous luttez, tentez d’extraire la substantifique moelle du message de votre chef de service…mais rien n’y fait. Vous rentrez alors dans ce que l’on appelle un « état modifié de conscience », en d’autres mots, un état de transe hypnotique.
Tout ça pour dire que nous rentrons régulièrement en transe et ce chaque jour. Alors la prochaine fois que vous ferez une liste de courses en pleine réunion, ou que vous arriverez sur votre lieu de travail sans vous êtes rendu compte du trajet, vous penserez à Milton!
TIPS & TRICKS
#1 – Lors de la prochaine réunion, inversez les rôles ! Parlez, vous aussi, en salade verbale (je sais, c’est tout un art et c’est bien pour ça qu’il est devenu boss !!), et plongez-le dans une transe hypnotique profonde !
#2 – Nous vivons tous une transe naturelle plusieurs fois par jour et de façon spontanée. Milton Erickson appelait cela « Common everyday transe ».
Merci Milton !